09 juillet 2010

Est-il concevable qu'un parti en crise gouverne un pays en crise?

Est-il concevable qu'un parti en crise gouverne un pays en crise?


Communiqué de presse de la FBJS
Bruxelles, 9 juillet 2010


La Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes (FBJS) prend acte de la fin de la mission d'information de Bart De Wever. Visiblement, le vainqueur des élections au Nord du pays n'est pas encore arrivé à jeter les jalons d'une nouvelle majorité gouvernementale.
La FBJS espère que les conditions soient bientôt réunies pour qu'un nouvel exécutif fédéral se mette en place, malgré les divergences idéologiques des formations qui seront amené à le composer. Il y a urgence pour répondre à la double crise que le pays traverse. D'une part, la crise socioéconomique causée par l'effondrement du capitalisme financier qui a sérieusement mis à mal l'économie mondiale. D'autre part, la crise communautaire dont la responsabilité incombe à certains boutefeux qui font passer leur visibilité médiatique avant l'intérêt commun et la stabilité des institutions. Le futur gouvernement devra pouvoir faire des choix politiques forts en vue de trouver une issue à cette double crise.
Pour la FBJS, il est crucial que le Parti Socialiste pèse de tout le poids politique dont il dispose en tant que premier parti francophone pour arracher diverses avancées comme le refinancement de la Région Bruxelloise, la fin de la chasse aux chômeurs ou l'accroissement de la taxation sur les revenus du capital.

Compte tenu du contexte politique, la FBJS considère qu'il n'est pas opportun de voir le Mouvement Réformateur faire partie de l'attelage gouvernemental actuellement en construction.
En effet, face à la droitière NVA dont les desseins socioéconomiques inquiètent à juste titre nombre de progressistes, il est souhaitable d'établir un rapport de force favorable à la gauche au sein du futur gouvernement fédéral. Dans cette optique, une alliance avec ECOLO s'impose comme indispensable. De plus, l'inclusion éventuelle du MR dans une majorité rendra bancale toute future coalition en raison des tensions énormes qui traversent aujourd'hui ce parti. Peut-on espérer sérieusement que la présence du MR à la table des négociations gouvernementales ramène la sérénité politique nécessaire à la résolution des problèmes socioéconomiques et communautaires ?

Considérant que le MR, ou du moins certaines de ses composantes, peine à tirer les conclusions qui s'imposent après sa cuisante défaite électorale du 13 juin dernier, la FBJS demande au Parti Socialiste, en tant que première formation francophone, d'être le plus strict possible dans le respect du choix des électeurs lorsqu'il s'agira de décider de qui intègrera la coalition fédérale.