06 octobre 2006

Les JS dans la commune: Emploi

Selon les chiffres de l’ORBEM, la région de Bruxelles-Capitale comptait au mois d’août 2006 97.760 demandeurs d'emploi. A cette même période le taux de chômage dans notre capitale s’élevait à plus de 21 %. Face à une telle situation et bien que le niveau communal ne bénéficie pas forcément de beaucoup de compétence en matière d’emploi, la fédération bruxelloise des jeunes socialistes ne pouvait faire l’impasse sur cet enjeu.

Mais face à un tel fléau, toutes les initiatives qui peuvent exister, aussi bien petites que grandes, doivent être concrétisées dans les plus brefs délais. La plupart des communes bruxelloises ont déjà mis en place un certain nombre d’expérience pour faire face au problème du chômage. Il convient donc de généraliser des initiatives telles qu’un échevinat de l’emploi, des missions locales pour l'emploi ou des guichets d'économie locale. Chaque commune doit également abriter une maison de l’emploi qui regrouperait l’ensemble des services, des formations et des aides liées à la recherche d’un emploi sur son territoire. De plus, la Fédération bruxelloise des jeunes socialistes propose aux 19 communes de mettre en place une bourse de l’emploi permettant une rencontre coordonnée entre des employeurs locaux et des jeunes désirant mettre en valeur leur savoir et savoir-faire.

N’oublions pas que les communes sont également des employeurs et des créateurs d’emploi. La résorption des problèmes de chômage passe également par un plus grand dynamisme des acteurs locaux à cet égard.

Cependant ces actions ne sont pas suffisantes. Quand on sait que près d’un jeune sur cinq quitte prématurément l’école avec au maximum un diplôme du secondaire inférieur, il est tout aussi fondamental de revaloriser et de développer les autres filières que l’enseignement classique. L’apprentissage en alternance a plus d’une fois fais ses preuves. De nombreux jeunes trouvent, via ces formations une autre forme d’épanouissement que celle apporté par les filières classiques. Découverte et apprentissage d’un métier, premières rentrées financières, possibilité en fin de cursus de décrocher rapidement un premier emploi voir de s’installer à son propre compte, les avantages d’un tel système ont déjà séduit, à juste titre de nombreux jeunes. Ces filières doivent être renforcées et ouvertes vers de nouveaux domaines, notamment celui des nouvelles technologies. De plus, il convient de rappeler que leur succès sera conditionné à un juste équilibre entre enseignement et travail de terrain. L’acquisition d’une base théorique de qualité et d’une culture générale solide doit garantir une réelle indépendance et les possibilités d’éventuelles reconversions en cas d’incidents.

Un autre obstacle majeur à l’obtention d’un travail est indéniablement la méconnaissance du néerlandais. Le bilinguisme est un critère très fréquemment invoqué par les employeurs. Hors la connaissance d’une seconde et encore plus d’une troisième langue est loin d’être acquise pour beaucoup de Bruxellois, jeunes et moins d’ailleurs. C’est pourquoi nous proposons à chaque commune la mise en place de partenariat et de programme d’échange avec leurs homologues flamandes. Certaines écoles ont mis sur pied des programmes d’apprentissage du néerlandais dès la troisième maternelle. Une généralisation de cette initiative à l’ensemble des écoles de la région bruxelloise serait une excellente chose.

D’autres pistes ont également été mises en évidence lors des groupes de travail. Il s’agissait principalement d’idées concernant d’autres acteurs de la vie bruxelloise : une plus grande décentralisation de l’ORBEM via ses antennes locales, une hausse des budgets liés à la formation ainsi qu’à la Recherche et développement.
Enfin, nous devons préciser que le débat est loin d’être clos puisque plusieurs pistes sont toujours en cours d’étude. La question de quotas à l’embauche pour les jeunes d’origine étrangère est la première d’entre-elles. L’obligation d’engager prioritairement des jeunes des quartiers ou de la région ou l’entreprise est implantée ainsi qu’une obligation pour une entreprise bénéficiaire de rembourser les éventuelles aides qu’ils auraient perçues. Les sujets ne manquent pas. Gageons que ces débats auront vite fait de nous amener aux législatives qui

Aucun commentaire: