06 octobre 2006

Les JS dans la commune: Enseignement

Quel enseignement défendons nous ?

Il est essentiel, en cette période de campagne électorale communale, que les socialistes, et plus particulièrement les jeunes socialistes, tiennent un discours progressiste sur la question de l’enseignement.

Quel enseignement voulons-nous ? En tant que socialistes, nous voulons un enseignement démocratique. Un enseignement qui ne soit pas un vecteur de reproduction sociale mais qui permette à tous d’accéder au savoir. Nous voulons un enseignement d’émancipation sociale qui donne aux enfants issus de milieux populaires les outils nécessaires à la défense de leurs intérêts. Nous voulons un enseignement pour tous et par tous, qui considère la mixité sociale et culturelle comme une richesse et qui permet aux élèves et étudiant-e-s de d’être de véritables acteurs de leur formation. Nous voulons un enseignement réellement gratuit, afin que les ressources financières ne soient plus un frein à l’accès à un enseignement de qualité ni un facteur de discrimination au sein même de l’école. Nous voulons un enseignement qui soit un enseignement de formation et non un enseignement de sélection. En tant que socialistes, nous défendons également un enseignement organisé par les pouvoirs publics, ce qui implique l’existence d’un réseau unique d’enseignement.

Si l’actualité des élections communales nous incite à concentrer notre propos sur l’enseignement obligatoire, nous considérons néanmoins que la question de l’enseignement est une question globale et qu’il est impossible de séparer un niveau d’enseignement des autres.

L’objectif de l’enseignement obligatoire doit être de permettre à tou-te-s les élèves de terminer leur scolarité avec fruit en ayant acquis les savoirs et outils nécessaires à une compréhension globale des enjeux de société et leur permettant de poursuivre leur formation dans l’enseignement supérieur.

Afin de réaliser ces objectifs, nous appelons à un véritable financement de l’enseignement selon ses besoins. Il s’agit là d’une condition essentielle pour le maintien de son caractère gratuit et démocratique.

Et concrètement ?

Renforcer les liens avec le réseau extra-scolaire (écoles de devoir, …) : mise à disposition du guide associatif local, lettre d’information pour les professeurs, valves spécifiques, invitation régulière par l’école des responsables associatifs, …

Inscrire l’école dans son quartier et élargir l’offre scolaire dans les quartiers populaires

Assurer la mobilité vers et aux alentours des écoles : transports en commun, ramassage scolaire, pistes cyclables, zones 30 aux abords des école, …

Encourager la création d’associations de parents actives, dynamiques et représentatives dans toutes les écoles

Optimaliser le fonctionnement des conseils de participation et leur assurer un véritable rôle dans le projet pédagogique de l’école

Encourager la création de Conseils consultatifs de la Jeunesse dans les communes tout en en précisant les missions, en y accordant les moyens nécessaires et en garantissant l’indépendance par rapport au pouvoir politique

Garantir la gratuité réelle de l’enseignement obligatoire, notamment au niveau des manuels scolaires, des fournitures, des excursions, …

Garantir l’accès des élèves aux infrastructures sportives communales et permettre l’organisation de « Sport-Etudes » dans chaque commune.

Les communes et provinces qui sont des PO d’établissements d’enseignement supérieur ne peuvent réclamer des frais d’inscriptions complémentaires au minerval légal (DAC)

Proposer un choix entre deux plats dans les cantines scolaires (viande / assiette végétarienne)

Organiser régulièrement des séances d’informations à destination des parents afin de leurs présenter les différentes possibilités d’enseignement et de les informer de leurs droits.

Prévoir une politique de subsidiation de projets encourageant la mixité sociale et des techniques visant à diminuer le caractère de reproduction des inégalités sociales

Organiser des rencontres entre écoles de tous milieux et de toutes expressions (rencontres entre écoles dites « favorisées » et « défavorisées » – mais en évitant la stigmatisation de l’un ou l’autre groupe ; mais aussi entre écoles francophones et néerlandophones), par exemple une journée « sports » et une journée « arts » par an sans préjuger des moyens mis en œuvre notamment au niveau de l’élaboration des projets pédagogiques des établissements en vue de réduire les inégalités entre écoles.
Supprimer les classes de remédiation, dont l’utilité n’est pas réellement prouvée mais dont l’existence constitue une source de stigmatisation et de désengagement scolaire.
Promouvoir la création d’organisations d’anciens élèves
Revaloriser l’enseignement technique et professionnel en en faisant un choix positif, et non un choix par défaut. Cela implique une véritable information à l’attention de tous les parents et élèves sur ce que peuvent offrir ces deux filières d’enseignement.Promouvoir la mobilité inter-établissements communaux des enseignants afin de leur favoriser l'accès aux multiples réalités socioculturelles existantes au sein d'une commune.

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